EXCLUSIF Challenges.fr publie en exclusivité le courrier adressé par les trois ténors de l'audiovisuel au CSA. Ils s'indignent de la cession pour 90 millions d'euros de la chaîne Numéro 23. Et prononcent le mot de "fraude".
Dès le lendemain de l’annonce du projet de vente de la chaîne Numéro 23 au groupe NextradioTV d’Alain Weill pour 88,6 millions d’euros, Challenges s’était étonné du dénouement très curieux de cette opération.
L’étonnement prend une nouvelle tournure. Ce projet suscite en effet une initiative rarissime dans l’audiovisuel français. Les trois présidents des grands groupes de télévision privés, Nonce Paolini (TF1), Nicolas de Tavernost (M6) et Bertrand Méheut (Canal ) ont adressé ensemble le 10 avril dernier une longue lettre très argumentée au président du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), Olivier Schrameck, dont Challenges a obtenu copie. A peine dépêtré de la crise à Radio France et alors qu’il va devoir choisir le prochain président de France Télévisions, un sujet hautement explosif et politique, Olivier Schrameck, en place depuis janvier 2013, se serait sans doute passé de cet héritage brûlant. Car c’est sous la présidence de son prédécesseur, Michel Boyon, que Numéro 23 a été autorisée, en juillet 2012. Au capital de la chaîne « de la diversité », se presse alors la fine fleur des affaires : Bernard Arnault, le patron de LVMH, Xaviel Niel, patron de Free, Jacques-Antoine Granjon (Vente privée), Jacques Veyrat (ex-Louis Dreyfus) ou Jean-Charles Naouri (Casino). Eux aussi s’apprêtent à faire une excellente affaire. Mais le bénéficiaire principal, Pascal Houzelot, créateur de Numéro 23, est lui actionnaire à plus de 70%.
Une vente qui ne passe pas
Auprès des trois patrons de TF1, M6 et Canal , la vente de Numéro 23 ne passe pas. « Ce projet nous apparaît comme extrêmement choquant », lancent-ils. Ils rappellent que Pascal Houzelot, producteur de cinéma et propriétaire de la chaîne gay Pink TV, a proposé et obtenu du CSA – avant de décrocher la chaîne Numéro 23 - que l’instance divise par deux la période, initialement de cinq ans, durant laquelle il était interdit de revendre la fréquence. Il a très tôt entrepris des démarches pour revendre la chaîne, précisent-ils. Pour Paolini, Tavernost et Méheut, Pascal Houzelot, qui n’est pas cité nommément, s’est livré à « une opération de spéculation sur les fréquences qui font partie du domaine public (…). »
Lire la suite et la lettre de TF1, C et M6
Car leurs chaines sur la tnt ne servent qu'à la mulit rediffusion de leurs nanars.
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