Les baisses de prix des télécommunications ont fait refluer l'inflation à hauteur de 0,3 point, selon l'Insee.

L'Insee apporte sa contribution à la polémique sur les effets de l'arrivée de Free sur le marché de la téléphonie mobile. Les experts du très sérieux Institut national de la statistique soulignent l'impact important de la baisse des prix des télécommunications, lié à la chute des tarifs, qui a suivi l'annonce des offres de Free. Celles-ci ont donc contribué, sensiblement, à la sagesse de l'indice des prix, et par là même à la faiblesse de la hausse du smic, le premier janvier. Sur 12 mois, de novembre 2011 à novembre 2012, les prix à la consommation, considérés globalement, ont augmenté de 1,4%. Sans la baisse des prix des télécommunications, l'indice aurait progressé de 1,7%. « Les baisses de prix dans les télécommunications ont contribué à hauteur de -0,3 point à l'inflation depuis le début de l'année » indique en effet l'Insee dans sa dernière note de conjoncture.

Mieux : si l'on prend en compte y compris les équipements -l'achat des mobiles-, les statisticiens annoncent une chute des prix sur un an de 14,8%, soit un impact de 0,4 point sur l'indice général des prix. Sans cette forte baisse, les prix à la consommation auraient globalement augmenté de 1,8% sur un an, au lieu de 1,4%.

Un argument de plus pour Xavier Niel
Du coup, le pouvoir d'achat n'aurait pas reculé de 0,8% (par unité de consommation, une mesure proche du pouvoir d'achat par ménage, tenant compte de leur composition) en 2012, mais aurait chuté de  1,2%. 

De quoi alimenter l'argumentaire de l'opérateur à bas prix, qui estime avoir eu un impact positif sur l'économie, y compris en termes d'emplois, alors que les syndicats de salariés de SFR et Orange, notamment, insistent sur les destructions d'emplois liées à l'arrivée de Free sur le marché du téléphone portable.

Ivan Best