«Mon fils Valentin est mort le 2 janvier à l'hôpital de Nancy. Je suis certes le titulaire de son contrat de téléphone portable, puisqu'il était mineur, mais il est bien spécifié sur ce contrat qu'il était l'utilisateur de la ligne», a expliqué Michel Sayer.
Après la mort de l'adolescent, M. Sayer avait envoyé en lettre recommandée le certificat de décès de son fils à Virgin mobile, afin de résilier la ligne. Mais, le 18 mars, le père de famille a reçu un courrier de l'opérateur le menaçant d'une procédure devant une juridiction civile s'il ne règle pas les 18,99 euros d'abonnement mensuel de Valentin.
Des messages sur le téléphone de son fils décédé
«J'ai appelé à plusieurs reprises le service clients, en vain. J'ai beau leur expliquer que Valentin était mineur, je suis face à un mur. Et on reçoit des messages sur l'ancien téléphone de Valentin, pour demander qu'on paie: quand le téléphone de mon fils mort sonne, ça fait bizarre», a raconté M. Sayer.
L'avocat du père de famille, Me Nicolas Pasina, a indiqué qu'il allait saisir le médiateur de Virgin mobile. «Je ne peux pas croire qu'ils aient l'outrecuidance de persister à vouloir aller au tribunal», a-t-il estimé, en dénonçant «un mépris du client, qui est résumé à un numéro de compte en banque».
Michel Sayer, qui est à titre personnel également abonné chez Virgin mobile ainsi que son épouse, a indiqué souhaiter «résilier toutes nos lignes et partir chez la concurrence, parce qu'on a vraiment le sentiment qu'on nous prend pour des imbéciles». «On commence à peine à faire notre deuil et cette histoire nous pourrit la vie», a-t-il ajouté.
Les excuses de Virgin
«C'est une erreur humaine dans le fonctionnement de la ligne», a finalement reconnu lundi Virgin mobile, après la révélation de l'affaire. «La directrice du service clients a immédiatement appelé M. Sayer pour lui présenter ses excuses, au nom de la marque et à titre personnel», a indiqué l'opérateur, qui a «évidemment annulé la quittance». «Virgin mobile est navré que cette erreur intervienne en plein deuil de la famille Sayer», a encore souligné l'entreprise de téléphonie.
LeParisien.fr